Le tire-allaitement exclusif : Difficile sur le mental?

Comme plusieurs mamans, je comptais et prévoyais donner le sein à mon enfant. J'aimais tout de cette idée : la proximité avec mon beau Laurier d'amour, l'économie d'argent, un apport maximal de nutriments pour mon garçon et j'en passe.
 
À peine quelques minutes après avoir accouché, l'infirmer m'invitait déjà à donner mon sein à mon garçon. L'esprit peu reposé, j'ai sortie mon sein de ma jaquette et je l'ai tendu aux lèvres de mon fils. Heureusement, il l'a très bien prit et s'abreuvait adéquatement. Cependant, c'était déjà plutôt inconfortable pour moi. J'avais entendu dire que ce n'était jamais une partie de plaisir en commençant mais que nos mamelons finissaient par s'habituer et devenaient moins sensibles au fil du temps. Je gardais donc toujours l'idée en tête que ça allait être de moins en moins souffrant. Pourtant, à l'hôpital, la douleur devenait de plus en plus lourde. J'en parlais aux infirmières et infirmiers et ils insistaient tout de même à ce que je donne le sein à mon fils. Bon, après recul, j'admets que le colostrum est tout de même assez important pour notre bébé donc je comprend pourquoi ces premiers étaient aussi insistants. Par contre, je leur faisais part de mon inconfort et ça ne semblait pas leur faire un pli. Au bout de deux jours à souffrir aux trois heures, j'ai mentionné à l'infirmière en charge que j'aimerais essayer d'extraire mon lait manuellement afin d'avoir un peu moins mal. Mon dieu que ça a changé du tout au tout! Je n'avais plus mal, et je pouvais quand même donner mon lait à mon fils. J'ai décidé de continuer comme ça à la maison et sans même réfléchir, j'ai débuté le tire-allaitement exclusif.
 
Je tirais mon lait aux 3h et les quantités étaient de plus en plus grandes. Je mettais mon lait au frigo et je le faisais réchauffer lorsque Laurier avait faim. Maintenant, ça fait plus de cinq mois que je tire mon lait aux trois heures, jour & nuit.
 
Au début, ça me rendait vraiment heureuse et je n'y voyais aucun désavantage. Plus de douleur aux mamelons & mon fils boit mon lait, j'ai gagné! Puis, au fil du temps, j'ai réalisé que je commençais sérieusement à manquer d'heures dans une journée. Comme vous le savez, je suis créatrice de contenu, donc bébé ou pas, je travaille quand même. Quand on donne le sein, on investi entre 30 minutes et une heure à chaque boire de notre enfant. Quand on tire-allaite, on investi aussi entre 30 minutes et une heure à chaque boire, mais aussi 30 minutes à 1h30 de notre temps à aller chercher son tire-lait, s'installer, tirer notre lait, le mettre au frigo, démonter notre tire-lait, le laver & le stériliser. Ça en prend de la volonté! Ce que je trouve le plus difficile honnêtement, c'est les nuits. Au début ce n'était pas si pire parce que papa donnait le biberon la nuit donc je l'accompagnais en tirant mon lait. Maintenant, mon fils fait ses nuits et je dois quand même me lever toute seule aux trois heures pour tirer mon lait. Je vais éventuellement pouvoir rallongé les temps entre les tirs durant la nuit, mais pour l'instant, je continue comme ma production n'est pas énorme. À toutes les mamans qui tire-allaite, je vous lève mon chapeau. Je sais à quel point c'est un sacrifice immense et à quel point c'est difficile sur la santé mentale. D'ailleurs, beaucoup de mamans abandonnent à cause de ça. Que vous tire-allaitiez 2 jours, 2 semaines, 4 mois ou un an, vous pouvez vraiment être fière de vous. Surtout, respectez vous, si vous êtes tannées, vous avez le droit de tout arrêter.
 
Personnellement, je ne me donne pas d'objectif dans le temps. À chaque jour je me dis, bravo Meggan, tu as fait un jour de plus! Quand je ne serai plus capable, je vais arrêter et j'aurai été fière de moi.
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